Nature Elles sont belles, mes SHL

Attention, une fois n’est pas coutume, un post plutôt sexiste, puisqu’il ne va pas beaucoup concerner les hommes : on va parler de SHL, ou Serviettes Hygiéniques Lavables ! Car ça y est, en complément de ma cup, j’ai sauté le pas : fini le plastique plus ou moins rempli de pesticides et autres perturbateurs endocriniens au contact de mon intimité ! Place au bambou et au coton !

J’ai tout d’abord commencé par balancer mes protège-slips. Ce n’est pas que ça coûtait cher, puisqu’on parle d’environ 2 ou 3€ par mois (quoique, à l’échelle de toute une vie…). Ce qui était plus gênant, c’était la quantité de déchet générée au quotidien, et le sentiment de me coller sur les fesses un produit dont je ne maîtrisais pas vraiment la composition, même si j’étais passée aux marques bio récemment. Car même sur les marques bio, des traces de produits chimiques ont récemment été trouvées sur des protège-slip, ce n’est pas très rassurant !

La difficulté a été de trouver un modèle assez discret, qui fasse a peu près la taille de ceux que j’utilisais auparavant. Car sous prétexte que c’est en tissu, certaines marques vendent des trucs énormes, qui dépassent de la lingerie avec de grosses attaches… Pas super sexy ! Je voulais du naturel, mais sans devoir passer aux culottes de grand-mère pour autant !

Après recherches, j’ai trouvé sur alittlemarket.com la boutique d’une créatrice, Bambethic, qui fait des lots de protèges-slips en bambou très doux et surtout, discrets ! Le modèle sans attache est vraiment très fin, il faut juste faire un peu attention, car il a tendance à se jeter de la culotte dès qu’on va aux toilettes… De la même créatrice, j’ai aussi choisi le modèle à ailette, qui est très bien en complément de la cup. Il faut compter environ 25€ les 10.

Niveau organisation, ce n’est pas bien compliqué, le soir en rentrant un petit coup de savon, et hop dans le filet en attendant la lessive ! Et ils ressortent comme neuf une fois lavés. Il faut juste prévoir d’en avoir assez pour ne pas être embêté entre deux rotations de lessive. Et ensuite, que du bonheur ! C’est plus doux, ça ne se colle pas aux fesses par erreur, on ne risque pas de s’intoxiquer sans le savoir… et on ne produit pas de déchets !

Une fois cette étape passé, restait le plus grand saut : passer aux protections jetables pendant les règles. Là, on prend plus de risques, que ce soit au niveau qualité (on ne veut pas risquer de fuites !) ou bien au niveau organisation. Pour tester, j’ai tout d’abord fait une commande sur la Ferme des Peupliers (je ne connaissais pas, une des plus anciennes boutique bio en ligne, à priori) de serviettes Lulu Nature, car elles ne me paraissaient pas trop énormes. Car ici aussi, on trouve facilement de véritables couches, avec des dimensions de folie, et des ailettes qui ont l’air limite de gêner pour marcher :p

J’ai commandé la version jour, la version nuit, et la version protège-slip. Ici, à coté d’un protège-slip normal, on voit que la taille est raisonnable :

Comme les serviettes jetables, le principe c’est d’avoir un “voile” qui laisse passer le liquide, qui va se fixer sur une partie absorbante, qui elle le retient. Au début, je me suis un peu inquiétée des pressions sur les ailettes, j’avais peur que ça me gène, mais à l’usage, on ne les sent pas du tout. Niveau qualité, c’est très doux, très agréable à porter, et surtout, ça ne colle pas, ni ne tient chaud, ni ne fait ce bruit de plastique caractéristique des serviettes en plastique… Bref, c’est super !

Niveau coût, au départ, l’investissement est un peu conséquent (20€ le lot de 4 chez Lulu Nature). Comme je dépensais environ 8€ de paquets de jetables chaque mois, il faudra, comme les protèges slips, attendre un peu pour que ça soit rentable. L’intérêt est ailleurs, dans le confort, la satisfaction de produire 0 déchet, et surtout, ne plus avoir à rajouter ça sur sa liste de courses chaque mois !

Pour l’entretien, contrairement aux protège-slips, il faut essayer de les faire tremper avant lavage pour enlever le plus gros des tâches, et malgré cela, il peut rester quelques petites taches en sortie de lessive (bin oui, le sang, ça tache). Le fait que le liquide soit fixé dans la partie absorbante, sous le voile, rend difficile un détachage parfait. Comme l’idée c’est d’être écolo, je ne me suis pas non plus acharnée sur les taches pour que ça ressorte immaculé, en même temps, c’est destiné à être taché, et surtout, à s’assoir dessus… donc on s’en fiche un peu que ça ne soit pas d’un blanc éclatant ! Sans compter que, ça je ne le savais pas, mais comme les couches lavables, on ne peut pas les laver avec n’importe quelle lessive. Car la plupart des lessives contiennent des substances grasses comme la glycérine, qui vont recouvrir le voile, et le rendre à force imperméable… ce qui, vous l’avouerez, serait embêtant ! Du coup, il faut éviter les produits trop violents, pas de détachants chimique, et privilégier une lessive compatible avec les couches lavables (qui sont basées sur le même principe). Vous avez des sites avec les listes de lessives compatibles, ou, mieux, vous pouvez faire comme moi, je me suis carrément mise à fabriquer ma propre lessive (mais ce sera l’objet d’un autre post !).

Comme elles sont assez épaisses, il faut prévoir un peu de temps pour les faire sécher. Du coup, à mon lot initial, j’ai ajouté un lot de Imse Vimse, marque assez connue dans le milieu a priori :

Elles sont jolies aussi, mais énooormes ! Et c’est pour moi un souci, elles prennent tellement de place qu’on a du mal à les oublier, et en plus, si elles font bien le boulot niveau absorption, leur voile très épais fait qu’elles sont bien difficiles à rincer. Bref, malgré la bonne réputation de la marque, je ne conseillerais pas, je préfère mes Lulu Nature !

Pour conclure ce (long !) post sur le sujet :

  • il faut une certaine organisation, prévoir assez de SHL pour être tranquille
  • bien trouver la marque qui convienne, il y a le choix : Lulu Nature, Imse Vimse, Lili Nappy… regardez bien les prix et surtout les dimensions !
  • mais une fois équipée, ce n’est que du bonheur ! 😉

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