Posted on 03/10/2013
by Linuxine
Je viens de lire que ça y est, les députés ont adopté le texte proposant l’idée stupide d’interdire aux librairies en ligne (entendez Amazon, leader incontesté du secteur) d’offrir la gratuité des frais de ports en plus d’une remise de 5% sur le prix éditeur. Donc, en gros, maintenant, soit Amazon est obligé de faire payer les frais de port, soit il sera obligé de vendre ses livres plus chers que la concurrence, et donc perdre en compétitivité… ou pas.
Je dis ou pas, car les députés semblent vivre dans un monde très simpliste : ils semblent croire que nous avons tous pléthore de librairies à proximité de chez nous, ouvertes en 24/7, avec un catalogue conséquent, mais que nous achetons nos livres en ligne uniquement parce que nous sommes des gros radins, et que c’est moins cher. Hé bien non. Dans la grande majorité des cas, on achète sur Amazon parce que :
- on a pas de librairie près de chez soi (surtout si on habite une petite ville ou à la campagne),
- s’il y en a une, on a pas le temps ou la possibilité d’y aller pendant les horaires d’ouverture,
- s’il y en a une, elle n’a jamais la référence qu’on veut, il faut alors commander, et attendre souvent bien plus longtemps que si l’on commande en ligne (et d’ailleurs, si on commande, on ne paye pas de frais de ports…cherchez l’erreur !),
- ou bien on veut acheter un livre numérique, et là le libraire ne peut pas nous aider,
- et, enfin, oui, parce que souvent c’est moins cher, et pas qu’un peu, parce que certains libraires (surtout dans le 92) se font des marges plutôt confortables.
Tout ça pour dire que ce n’est pas du tout ce genre de loi qui va faire que les gens vont se ruer dans les librairies pour acheter ce qu’ils achetaient auparavant auprès d’Amazon. Cela va juste pénaliser les acheteurs de livres, qui devront donc payer un peu plus cher, mais pas Amazon. Cela ne le fera pas non plus payer ses impôts en France, parce qu’en fait, c’est ça qu’on reproche à Amazon, non ? Donc les députés feraient bien de s’attaquer aux vrais problèmes, et faire en sorte qu’ils payent leur impôts comme ils le devraient, plutôt de que pondre un texte pareil…
De plus, on a tout de même un peu envie de leur dire : “de quoi je me mèle” ? Que je sache, il y a des tas de secteurs pour lequel acheter en ligne est moins cher : équipement, électroménager, textile, high tech, etc. Et pourquoi pas une loi pour obliger les supermarchés à aligner leur prix sur ceux des épiceries de quartier, pendant qu’on y est ?
Enfin, ce genre de loi, ça va juste donner encore plus envie aux gens de pirater. Entraver le commerce en ligne, c’est contre-productif. Ca ne fera pas revenir les gens vers les commerces traditionnels, c’est trop tard : on s’est habitués à trouver de tout, à toute heure, pour pas cher. Donc, au mieux, cela boostera les ventes de livres électroniques ; au pire, cela encouragera les gens à pirater ces derniers. Mais en aucun cas, ça ne sauvera les libraires. D’ailleurs, ils doivent avoir de sacré lobbyistes, pour qu’une telle loi passe… qui s’est inquiété, par exemple, que les boutiques de développement photo disparaissent complétement ?
J’ai appris ce matin, à la radio justement, que le 13 février, c’est la Journée Mondiale de la Radio. Comme je suis une auditrice assidue de France Info le matin, je me suis dit que ça valait bien un petit post ! Cette année, l’Unesco veut promouvoir la place des femmes dans la radio, et, je cite, “sensibiliser les propriétaires des radios, les cadres, les journalistes, et les gouvernements pour développer des politiques et des stratégies en matière de genre pour la radio”. Ça tombe, bien, en ce moment, en France, la notion de genre, ça fait un tabac ! 😉 Pour l’occasion, l’Unesco a fait une infographie sympa sur le sujet : 
Après avoir testé Facebook (bouh !), Google +, et autres WordPress, je me suis créé un compte Twitter, pour tester. Avec l’aide de mon développeur préféré, j’ai réussi à intégrer le widget à mon blog (voir en bas de cette page), après quelques petites galères de css.
Si vous aussi, vous ne comprenez pas bien pourquoi les journalistes accordent tant d’importance aux fameuses notes “triple A” et compagnie des grandes agences de notation, tout en passant leur temps à dénigrer ces mêmes grandes agences et leur opacité, 
