Livres Vingt-quatre heures de la vie d’une femme

★★★★☆
Stefan Zweig

Ce livre m’a été conseillé par Taz ; à ma grande honte, je ne connaissais pas du tout cet auteur, qui est à priori pourtant très connu… en partie au moins pour cette nouvelle. C’est donc une nouvelle, et le récit en lui même est donc très court. Sur l’édition Kindle, Amazon a eu la bonne idée d’étoffer le volume avec une interview d’un autre écrivain sur l’œuvre, et une présentation de cette même œuvre. Mais j’ai dû arrêter de lire l’une et l’autre, pour aller directement au roman, car les deux étaient en train de dévoiler toute l’histoire, avec carrément des extraits ! Et j’ai bien fait, car j’y suis revenue une fois la nouvelle terminée, pour m’apercevoir que la présentation citait carrément la phrase de fin. Je n’ai pas trouvé cela très malin de la part de l’éditeur… Concernant la nouvelle en elle-même, elle traite de la passion éphémère d’une veuve d’un certain âge pour un homme bien plus jeune qu’elle, qu’elle va tenter de sauver de son addiction au jeu. Une couguar, dirait-on de nos jours, rien de bien exceptionnel ! 😉 Sauf que l’action se passe au début du siècle dernier, et que pour une femme, à cette époque, ce genre de comportement était très mal vu, c’est le moins qu’on puisse dire ! C’est pourquoi l’héroïne, Mrs C, attendra des dizaines d’années avant de raconter son histoire à quiconque. Nous assistons donc à sa confession, en même temps que le narrateur qui la reçoit. Zweig arrive très bien à relater les états d’âmes de cette femme, déchirée entre les transports de la passion et la honte que lui imposent la société de son époque, et son éducation bourgeoise. Son récit est très prenant, et si je n’avais pas été interrompue par les changements de bus et de train, je pense que je l’aurais lu d’une seule traite, en quelques heures. Bref, merci pour le conseil ! 😉

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