Livres The Ascension Factor

★★☆☆☆
Franck Herbert, Bill Ransom

Sept mois pour finir un livre, je crois que c’est mon record ! Certes, j’ai lu entre temps pas moins de quinze autres livres en parallèle. Mais tout de même, j’ai eu beaucoup de mal à finir ce dernier tome de “La séquence Pandora” (constituée, pour rappel, de l’Incident Jésus, de l’Effet Lazare, et du Facteur Ascension, donc, et précédée de Destination : Vide). En fait, de ces 4 livres, c’est celui que j’ai le moins aimé. Après la réapparition de terres émergées sur Pandora, et le retour des capsules d’hibernation que Ship avait laissées en orbite autour de la planète, un des clones originaire de la base lunaire, un Aumônier/Psychiatre, Raja Flattery, a pris le contrôle de la planète et affame les populations, pendant qu’il consacre toutes les ressources à essayer de construire un nouveau vaisseau pour quitter Pandora. Avata a de nouveau été réduite à l’état d’algue non consciente, et est maintenue sous contrôle. La planète, avec ses nombreux prédateurs, est quant à elle toujours aussi hostile à la vie humaine. La résistance s’organise, et finira par libérer Avata et Pandora du joug de Flattery, pour organiser une cohabitation pacifique entre Avata et les humains. Autant les tomes précédents abordaient des thèmes très intéressants, comme les clones, le racisme (envers les mutants) et l’intelligence artificielle, ainsi que de l’impact de l’homme sur l’entité intelligente qui existait déjà sur Pandora avant son arrivée, Avata. Autant, ce dernier tome de la séquence, à vrai dire, on ne sait pas bien quel est son thème. Certes, il traite de l’oppression de l’homme par l’homme, de la dictature, de la famine organisée (ce qui rappelle un peu la Corée du Nord actuelle, du moins, le peu qu’on en sait). Et certes, ces thèmes sont bien abordés. Mais il manque quelque chose : je ne sais pas si c’est parce qu’au final, Franck Herbert a, semble-t-il, peu participé à cet ouvrage, mais j’ai trouvé le style brouillon, et bien moins fluide que dans les autres tomes. Sans doute pour essayer de décrire l’ambiance d’oppression et de famine dans laquelle survit le peuple, il y a ainsi des chapitres entiers consacrés à des personnages dont on ne reparle plus ensuite. C’est peut-être parce que c’était en anglais, et avec des termes de SF un peu compliqués, mais du coup, j’ai trouvé que cela rendait le fil de l’histoire un peu difficile à suivre. De plus, au final, l’intrigue n’est pas très différente des tomes précédents : il y a toujours un “méchant” qui opprime les populations et/ou le kelp, et celui-ci triomphe à la fin. Je trouve d’ailleurs étrange, même si les événements de ce tome se déroulent plusieurs dizaines d’années après ceux décrits dans “l’Effet Lazarre” que Avata, qui venait alors juste de reprendre sa forme consciente, soit de nouveau réduite à l’état d’algue non consciente. On tourne un peu en rond ! Bref, j’ai dû un peu me forcer pour finir ce livre, ce qui n’est pas très bon signe… Cette “séquence Pandora” aurait dû selon moi s’arrêter au tome précédent, celui-ci n’apportant rien de plus.

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