Il y a quelques semaines, je me suis dit qu’avec l’été venait le temps des lectures d’été, et j’ai ressorti du placard ma liseuse Kindle Paperwhite. Comme elle n’avait pas servi depuis longtemps, je la mets à charger, tente de la démarrer, et là… plantage. Je la redémarre, après avoir découvert avec joie qu’il faut appuyer non moins de 40 secondes sur le tout petit bouton qui pète les doigts pour cela ; et là, re-plantage, au bout de quelques minutes d’utilisation… Au bout d’un certain nombre de redémarrages-plantages, je réussi à activer le wifi, et un nouveau livre “Problème de moyen de paiement” apparait dans ma bibliothèque. Et là, je réalise que ma carte bleue est périmée sur mon compte Amazon…. et oui, vous avez bien lu, je n’ai pas pu accéder à ma liseuse tant que je n’avais pas mis à jour mon compte Amazon avec une carte bleue valide.
Cet incident, et un rappel des CGU du service Kindle, m’ont motivé à changer de système. Car, si vous ne le saviez-pas, ces conditions d’utilisation spécifient que, bien qu’on paye le prix d’un livre physique, parfois même plus, pour lire des livres électroniques sur Kindle, en fait, on ne les achète pas, on ne les possède jamais. On paye en fait un droit de “consultation”, comme une sorte de location. Et quand il le décide, Amazon se réserve le droit de dégager les livres de nos liseuses, sans préavis. Ce qu’ils ont déjà fait notamment avec une édition de “1984”, preuve qu’ils n’ont pas peur du mauvais goût.
Bref, je me suis mis à la recherche d’une liseuse sur laquelle je pourrais lire des livres au format epub, sans DRM, des ebooks que je pourrais vraiment posséder, copier, et que personne ne pourrait me reprendre alors que je les ai payés. Après avoir demandé conseil dans mon entourage et sur Mastodon, je me suis orientée vers une Kobo Clara HD. Je l’ai achetée sur le site de la FNAC, et je dois dire que je n’ai pas eu de chance dans les jours suivants l’achat.
Tout d’abord, j’ai fait l’erreur de choisir le “retrait en 1h en magasin”, vu que je travaille à côté d’une FNAC, et de payer avec une carte virtuelle. Et là, malheur, la FNAC ne demande pas, comme pour une livraison classique, uniquement le mail de confirmation et une pièce d’identité. Ils veulent aussi le numéro de la CB utilisée… sauf que la carte était virtuelle, et que dans ma banque en ligne, le numéro n’est pas conservé une fois la carte utilisée, il apparait dans les comptes lorsque la transaction est prise en compte (et évidemment, pas dans l’heure). Donc j’étais coincée à la FNAC sans pouvoir récupérer mon colis. Ils me demandaient les 5 derniers numéros de la carte, et je n’avais que les 4 derniers dans le mail de confirmation. Heureusement, leur process est particulièrement idiot : “c’est soit les 5 derniers numéros, soit les 4 premiers et les 4 derniers”. J’avais les 4 derniers, et les 4 premiers… sont fixes pour toutes les cartes d’une même banque, donc pas trop difficile à retrouver… J’ai donc pu enfin récupérer ma liseuse et son étui. Pour la petite histoire, mes déboires ne se sont pas arrêtés là, car elle était défectueuse, et perdait environ 1% de batterie par heure, en veille… j’ai du retourner l’échanger pour une qui en perd moins de 1% par jour, c’est beaucoup mieux donc ! Passons donc aux choses sérieuses maintenant, le comparatif avec mon Kindle Paperwhite.
De premier abord, la Kobo est un bel objet. De dimensions similaires à ma Kindle Paperwhite, l’écran est légèrement plus grand :
Les contrastes m’ont paru meilleurs que sur la Paperwhite, avec des noirs plus profonds sur les couvertures, par exemple :
Afin de pouvoir comparer, j’ai utilisé des réglages similaires concernat la police, la taille du texte et l’interligne :
Sur cette dernière photo, l’écran parait légèrement jaune car la Kobo bénéficie de l’option “Natural light” qui permet d’adapter la luminosité à la période du jour, et de supprimer la lumière bleue la nuit. Et c’est une très bonne idée pour la lecture de nuit.
Concernant la qualité, je la trouve bien plus réactive que ma Kindle. Peut-être est-ce dû au nombres d’années qui séparent les deux modèles, mais ma Paperwhite a un écran affreusement lent à réagir, et il faut appuyer vraiment très fort pour déclencher une réaction : parfois, il est impossible d’afficher le menu avant 4 ou 5 appuis sur l’icône. La Kobo n’a pas ce souci, et son ergonomie est globalement bien meilleure.
Il n’est hélas pas possible de l’initialiser la première fois sans activer le wifi et renseigner un compte, mais on a l’embarras du choix : compte FNAC, Kobo, Rakuten, ou bien d’une dizaine d’autres librairies en ligne de part le monde. Une fois l’initialisation faite, joie, on peut parfaitement se passer du wifi et envoyer les livres depuis son PC via Calibre. Grace à elle, j’ai même réussi à convertir mes livres Amazon, qui maintenant m’appartiennent pour de vrai, le bonheur !
Pour le reste, c’est une liseuse classique, donc on retrouve les atouts d’une liseuse : confort de lecture, dictionnaire disponible, possibilité d’annoter, etc. La gestion de la luminosité me parait également meilleure que celle de ma Paperwhite. Bref, si je dois résumer, passé mes soucis d’appareil défectueux, je n’ai vu que du positif par rapport à ma liseuse Amazon. De plus, contrairement à ma Kindle, je peux acheter des epub sur différents sites, sans DRM, par exemple chez 7switch.com, et les copier autant de fois que je veux par la suite… Bref, j’ai retrouvé la liberté de posséder des livres papier… sans l’encombrement ! 😉
MF convaincue : je savais que je ne possédais pas matériellement les presque 100 livres que j’ai achetés chez Amazon et sont dans mon Kindle, mais d’apprendre que je peux les voir disparaitre selon le bon vouloir d’un magnat américain ! parfois le piège à c… est si gros qu’il éloigne les c… alors je vais changer.
Moi aussi je préfère largement ma Kobo aux Kindle que j’aie pu croisées :
une simple copie de fichiers en USB permet de pousser des epub sur la Kobo, alors que pour la même opération, il faut envoyer les fichiers MOBI par mail sur son compte amazon :-/