Il y a quelques semaines, je me suis dit qu’avec l’été venait le temps des lectures d’été, et j’ai ressorti du placard ma liseuse Kindle Paperwhite. Comme elle n’avait pas servi depuis longtemps, je la mets à charger, tente de la démarrer, et là… plantage. Je la redémarre, après avoir découvert avec joie qu’il faut appuyer non moins de 40 secondes sur le tout petit bouton qui pète les doigts pour cela ; et là, re-plantage, au bout de quelques minutes d’utilisation… Au bout d’un certain nombre de redémarrages-plantages, je réussi à activer le wifi, et un nouveau livre “Problème de moyen de paiement” apparait dans ma bibliothèque. Et là, je réalise que ma carte bleue est périmée sur mon compte Amazon…. et oui, vous avez bien lu, je n’ai pas pu accéder à ma liseuse tant que je n’avais pas mis à jour mon compte Amazon avec une carte bleue valide.
Archive for Livres
You’re Never Weird on the Internet (Almost)
★★★★★
Auteur : Felicia Day
Fini le 19 juillet 2018, edition epub sur Kobo
Felicia nous raconte son enfance particulière d’enfant scolarisée à la maison, arrivée à l’université à 16 ans, et ayant obtenu un double diplôme en mathématiques et violon. Puis, comment elle a galéré à Hollywood, est tombée en dépression et dans l’addiction à WoW, avant de se servir de ces expériences pour rebondir et réaliser la websérie The Guild.
J’ai moi-même découvert Félicia via The Guild. Et bien, elle semble très proche de son personnage dans la série, qui est de son propre aveu autobiographie. Ce livre est très drôle, j’aime beaucoup son style, elle écrit un peu comme elle nous parlerait, ce qui donne l’impression d’avoir une conversation en direct avec elle. Le livre est également illustré de photos hilarantes de son enfance, ou d’elle dans des situations improbables. Sur un plan plus sombre, comme son personnage dans la série, elle est souvent en proie au doute et au découragement. Elle a tendance à tout vouloir contrôler, et se met une telle pression que ça en devient invivable pour elle et son entourage…
Pour finir, je ne savais pas qu’en tant que femme tombée très tôt dans le domaine du Gaming, elle a été visée par le phénomène “GamerGate”, et j’ai trouvé son expérience sur le sujet est très intéressante.
Bref, un petit livre pas si superficiel qu’il n’y parait, qui fait passer un bon moment mais interroge également sur la place des femmes dans le milieu du Gaming, et sur l’importance de faire des choses qui nous plaisent dans la vie, sans se mettre une pression excessive pour “réussir sa vie” pour autant.
Honoured Enemy
★★★★☆
Legends of the Riftwar, Book 1
Raymond E. Feist, William Forstchen
Cette nouvelle trilogie prend place pendant les événements de la Guerre de la Faille, donc en parallèle des aventure relatées dans “Magicien”. Retour dans le temps pour moi, donc, qui avait auparavant lu les aventures des descendants des protagonistes de la Guerre de la Faille. Changement de langue, également : n’ayant pu trouver cette trilogie en format Kindle et en français, contrairement aux tomes précédents, j’ai du me résoudre à passer à l’anglais, ce qui m’a permis de travailler mon vocabulaire du Moyen-Age ! Une fois adaptée à ces deux changements, j’ai dévoré ce livre : comme pour les autres tomes, c’est très bien écrit, et les personnages sont très attachants. Comme pour la trilogie de l’Empire, Feist écrit en collaboration avec un autre auteur, et comme pour la trilogie de l’Empire, c’est une collaboration très réussie ! On assiste ici à l’alliance forcée entre deux armées ennemies, un détachement du royaume et une escouade de guerriers Tsurani, contraints de collaborer pour tenter de survivre à un ennemi commun, les terribles elfes noirs des Frères des Ténèbres, les Moredhel. Les deux chefs de ces escouades, Dennis Hartraft du Royaume de Midkemia et le Tsurani Asayaga, commandant d’une maison mineure de Kelewan, vont avoir bien du mal à empêcher leurs hommes de s’entretuer le temps de la trêve ! Mais cette cohabitation forcée va se transformer en découverte d’une autre culture, et chaque camp va découvrir que ces ennemis aux coutumes étranges ne sont finalement pas si différents lorsqu’il s’agit de questions d’honneur…
Le guide d’autodéfense numérique
Le second tome du “Guide d’autodéfense numérique” est disponible gratuitement à l’adresse https://guide.boum.org/. Il s’agit d’un ouvrage collectif, destiné à sensibiliser sur les pièges de l’utilisation de l’outil informatique, et, dans ce second tome, plus précisément sur les dangers d’une utilisation imprudente d’Internet.
Plutôt destiné aux débutants, ce guide apporte des bases sur les réseaux qui m’ont parues très didactiques, et qui permettront au non initié de mieux comprendre ce qui se passe lorsqu’il va sur le net. J’ai ainsi bien aimé l’analogie entre le transit des informations sur internet et l’acheminement de courrier par la Poste, avec le header contenant l’adresse de destinataire et d’expéditeur, le facteur TCP qui vérifie que les paquets sont tous arrivés dans le bon ordre, etc. La suite du guide m’a semblé un peu moins intéressante, puisque le principal conseil pour préserver sa vie privée revient toujours plus ou moins à utiliser Thor et les outils qui y sont liés. Mais rien que pour les notions de la première partie, je conseille la lecture de ce guide à toute personne désireuse de comprendre un peu mieux ce qui se passe lorsqu’elle lance son navigateur !
Droit des logiciels
★★★★☆
François Pellegrini et Sébastien Canevet
Je ne pensais pas dire ça un jour d’un livre de droit, mais j’ai beaucoup aimé cet ouvrage ! Certes, le sujet n’est pas des plus sexy (on m’a déjà demandé si je faisais des études de droit, pour lire ça dans le bus). Et certes, ça ne se lit pas comme un roman : même si j’ai lu d’autres livres en parallèle, les presque 4 mois passés dessus prouvent que cela demande une certaine motivation. Mais les auteurs ont fait un bel effort pour rendre le sujet attrayant. Cet ouvrage revendique de s’adresser à des gens maitrisant le droit, mais pas vraiment le monde des logiciels, et vice-versa. J’étais plutôt dans le deuxième cas, donc, même si j’ai découvert à la lecture de ce livre que j’étais loin de connaitre la totalité des licences libres. Il faut dire qu’il y en a beaucoup ! Après avoir brièvement évoqué l’histoire des logiciels, les auteurs, un juriste et un informaticien, s’intéressent aux licences libres et à leurs avantages par rapport aux logiciels propriétaires, qu’ils désignent par le terme “privatif”, car ils considèrent qu’ils privent les utilisateurs d’un certains nombre de droit. Comme vous l’aurez compris, les auteurs sont plutôt favorables aux logiciels libres 😉 J’ai appris beaucoup de choses à la lecture de cet ouvrage. Je ne sais pas si je vais tout retenir, mais voici selon moi les points marquants :
- En France, le régime légal des logiciels est celui du droit d’auteur. Si les droits patrimoniaux (exploiter, recevoir des sous, tout ça) sont cédés à l’entreprise qui l’emploie par le développeur d’une application, les droits extra-patrimoniaux sont eux incessibles : on ne peut pas les retirer à l’auteur. Il s’agit en particulier du droit de paternité : légalement, tous les logiciels doivent posséder des crédits, ou un générique, où sont cités les noms de tous les auteurs. De plus, cela inclut le droit au respect de l’intégrité de l’oeuvre : l’auteur peut s’opposer à toute modification qui dénature son oeuvre, ou bien nuit à sa réputation. Ce n’est pas le cas aux Etats-Unis, où le droit des logiciels est un droit plus commercial. Et c’est dommage, je trouve, imaginez si l’auteur d’un logiciel pouvait par exemple s’opposer à son rachat par Facebook au nom de sa réputation 😉
- Il existe de nombreux types de licences libres. La plus utilisée, la GPL, est de type “diffusive”, c’est à dire qu’elle impose que les travaux dérivés du logiciel placé sous cette licence soient eux aussi placés sous licence GPL, ou sous licence compatible. Il existe aussi des licences persistantes, qui assurent que le code qu’elle protège restera sous licence libre, mais permettent de faire des travaux dérivés sous une autre licence ; c’est le cas par exemple de la LGPL et, si je me rappelle bien, de la licence Mozilla (MPL). Enfin, a l’extrême, il exite des licences evanescentes, comme la licence BSD, qui au contraire peuvent être retirées du code qu’elles protègent : c’est ce qui a permis par exemple à Apple de pomper l’OS freeBSD pour créer son Mac OS, et de se faire ensuite plein de sous avec sans rien devoir en contrepartie ! Les licences de ce type sont destinées à faciliter la propagation des logiciels libres, mais je trouve qu’elles ont le désavantage d’encourager à monétiser le travail d’autrui.
- Le choix de la licence est important lorsqu’on décide de réaliser un logiciel libre : en effet, selon la licence choisie, les personnes qui reçoivent le logiciels pourront avoir le droit le modifier, le redistribuer, voire, si la licence n’est pas assez diffusive, de carrément passer le logiciel sous licence non libre… ce qui peut être contraire à la volonté de l’auteur d’origine, mais permis s’il ne choisit pas sa licence avec soin !
- L’interaction entre des logiciels “privatifs” et des logiciels libres peut être compliquée par les licences ; appliquée à la lettre, la GPL implique que tout programme qui échange du code avec un programme sous GPL devienne libre ! Cela reviendrait à dire que tout programme s’exécutant sous le noyau Linux, qui est sous GPL, devrait devenir libre… Idéalement, le noyau devrait donc passer sous LGPL. Mais Linus n’est pas d’accord avec cette interprétation de la GPL, et a donc décidé de laisser le kernel sous cette licence. De même, j’ai appris que certains modules sous Linux, comme Ndiswrapper, qui sert à exécuter des drivers windows sous Linux (et qui m’a servi du temps où, pour installer un dongle wifi, seuls les drivers Windows existaient) n’a en fait aucun intérêt technique ! Sa seule utilité est de faire une interface entre des drivers sous licence privative et le système, sous licence libre, pour éviter qu’il n’y ait contact avec le système et donc diffusion de la licence libre vers le code du driver… dingue, non ? Je vais m’arrêter là, car je ne vais pas faire aussi long que le livre, mais comme vous pouvez le voir, il y a beaucoup de choses à dire et c’est intéressant ! Je remercie donc Taz qui m’a offert ce cadeau ; j’avoue que j’étais sceptique en le recevant, mais en fait je suis bien contente de l’avoir lue ! Je vous en conseille donc la lecture, si le sujet vous intéresse. Je peux le prêter si besoin ! 😉
Sécurité absolue
★★★★☆
Serge Brussolo
J’avais acheté 3 Brussolo au format Kindle en prévision de nos vacances à Fécamp. J’en ai finalement lu 2 en une semaine, pas mal, surtout avec un bébé qui veut qu’on s’occupe d’elle ! On retrouve ici les thèmes chers à Brussolo : un environnement hostile (le désert), un huis clos, des personnages dont la raison semble vaciller de plus en plus au cours du récit, et un héros qui tente de s’en sortir. Ici, le héros, écrivain, part à la recherche de sa collègue et amie. Celle-ci a disparu alors qu’elle devait interviewer l’architecte d’un complexe de luxe, dont la particularité est que, pour leur propre sécurité, les futurs résidents ont accepté le principe d’être filmés 24h sur 24… Les apparences sont bien sur trompeuses, et ce complexe n’est pas ce qu’il semble être ! Même si ce n’est sans doute pas le meilleur opus de Brussolo, pour une lecture de vacances, c’était idéal. Il y a tout de même la traditionnelle fin décevante, mais le suspense est bien dosé, à tel point que je l’ai lu en deux jours seulement !
The Ascension Factor
★★☆☆☆
Franck Herbert, Bill Ransom
Sept mois pour finir un livre, je crois que c’est mon record ! Certes, j’ai lu entre temps pas moins de quinze autres livres en parallèle. Mais tout de même, j’ai eu beaucoup de mal à finir ce dernier tome de “La séquence Pandora” (constituée, pour rappel, de l’Incident Jésus, de l’Effet Lazare, et du Facteur Ascension, donc, et précédée de Destination : Vide). En fait, de ces 4 livres, c’est celui que j’ai le moins aimé. Après la réapparition de terres émergées sur Pandora, et le retour des capsules d’hibernation que Ship avait laissées en orbite autour de la planète, un des clones originaire de la base lunaire, un Aumônier/Psychiatre, Raja Flattery, a pris le contrôle de la planète et affame les populations, pendant qu’il consacre toutes les ressources à essayer de construire un nouveau vaisseau pour quitter Pandora. Avata a de nouveau été réduite à l’état d’algue non consciente, et est maintenue sous contrôle. La planète, avec ses nombreux prédateurs, est quant à elle toujours aussi hostile à la vie humaine. La résistance s’organise, et finira par libérer Avata et Pandora du joug de Flattery, pour organiser une cohabitation pacifique entre Avata et les humains. Autant les tomes précédents abordaient des thèmes très intéressants, comme les clones, le racisme (envers les mutants) et l’intelligence artificielle, ainsi que de l’impact de l’homme sur l’entité intelligente qui existait déjà sur Pandora avant son arrivée, Avata. Autant, ce dernier tome de la séquence, à vrai dire, on ne sait pas bien quel est son thème. Certes, il traite de l’oppression de l’homme par l’homme, de la dictature, de la famine organisée (ce qui rappelle un peu la Corée du Nord actuelle, du moins, le peu qu’on en sait). Et certes, ces thèmes sont bien abordés. Mais il manque quelque chose : je ne sais pas si c’est parce qu’au final, Franck Herbert a, semble-t-il, peu participé à cet ouvrage, mais j’ai trouvé le style brouillon, et bien moins fluide que dans les autres tomes. Sans doute pour essayer de décrire l’ambiance d’oppression et de famine dans laquelle survit le peuple, il y a ainsi des chapitres entiers consacrés à des personnages dont on ne reparle plus ensuite. C’est peut-être parce que c’était en anglais, et avec des termes de SF un peu compliqués, mais du coup, j’ai trouvé que cela rendait le fil de l’histoire un peu difficile à suivre. De plus, au final, l’intrigue n’est pas très différente des tomes précédents : il y a toujours un “méchant” qui opprime les populations et/ou le kelp, et celui-ci triomphe à la fin. Je trouve d’ailleurs étrange, même si les événements de ce tome se déroulent plusieurs dizaines d’années après ceux décrits dans “l’Effet Lazarre” que Avata, qui venait alors juste de reprendre sa forme consciente, soit de nouveau réduite à l’état d’algue non consciente. On tourne un peu en rond ! Bref, j’ai dû un peu me forcer pour finir ce livre, ce qui n’est pas très bon signe… Cette “séquence Pandora” aurait dû selon moi s’arrêter au tome précédent, celui-ci n’apportant rien de plus.
Le Joueur d’échecs
★★★★☆
Stefan Zweig
Acheté en même temps que “Vingt-quatre heures de la vie d’une femme”, et du même auteur, ce livre traite du même thème, à savoir, l’addiction au jeu. Il ne s’agit plus ici de jeux d’argent, mais des échecs, ou, comme le dit l’auteur,
le seul entre tous les jeux inventés par les hommes, qui échappe souverainement à la tyrannie du hasard. Le procédé narratif est le même que dans “Vingt-quatre heures…” : le narrateur va rencontrer le héros de l’histoire, et être témoin de sa confession. De même que dans “Vingt-quatre heures…”, le début de l’histoire n’est finalement qu’un préambule à ce témoignage. Le héros est ici un ancien prisonnier des nazis, qui, mis à l’isolement pour le faire craquer, a trouvé son salut dans un livre sur les échecs, subtilisé à un gardien. Commençant par apprendre par cœur les parties de grands maîtres, il va finir par frôler la schizophrénie, en passant ses journées à jouer des parties virtuelles, dans son esprit, contre lui-même. J’ai trouvé la description de cette personnalité coupée en deux, entre le joueur des blancs et celui des noirs, très intéressante. L’étude des joueurs d’échec en général, d’ailleurs, est pertinente ; j’aime en particulier beaucoup cette phrase :
Comment se figurer l’activité d’un cerveau exclusivement occupé, sa vie durant, d’une surface composée de soixante-quatre cases noires et blanches ? Pour avoir essayé, dans ma jeunesse, de m’intéresser au jeu d’échecs, je trouve effectivement qu’il faut une configuration d’esprit particulière, que je n’ai pas forcément, mais qui est très bien décrite dans cet ouvrage. Et c’est si bien écrit que le récit est captivant, alors que le thème en lui-même ne le laissait pas présager !
Vingt-quatre heures de la vie d’une femme
★★★★☆
Stefan Zweig
Ce livre m’a été conseillé par Taz ; à ma grande honte, je ne connaissais pas du tout cet auteur, qui est à priori pourtant très connu… en partie au moins pour cette nouvelle. C’est donc une nouvelle, et le récit en lui même est donc très court. Sur l’édition Kindle, Amazon a eu la bonne idée d’étoffer le volume avec une interview d’un autre écrivain sur l’œuvre, et une présentation de cette même œuvre. Mais j’ai dû arrêter de lire l’une et l’autre, pour aller directement au roman, car les deux étaient en train de dévoiler toute l’histoire, avec carrément des extraits ! Et j’ai bien fait, car j’y suis revenue une fois la nouvelle terminée, pour m’apercevoir que la présentation citait carrément la phrase de fin. Je n’ai pas trouvé cela très malin de la part de l’éditeur… Concernant la nouvelle en elle-même, elle traite de la passion éphémère d’une veuve d’un certain âge pour un homme bien plus jeune qu’elle, qu’elle va tenter de sauver de son addiction au jeu. Une couguar, dirait-on de nos jours, rien de bien exceptionnel ! 😉 Sauf que l’action se passe au début du siècle dernier, et que pour une femme, à cette époque, ce genre de comportement était très mal vu, c’est le moins qu’on puisse dire ! C’est pourquoi l’héroïne, Mrs C, attendra des dizaines d’années avant de raconter son histoire à quiconque. Nous assistons donc à sa confession, en même temps que le narrateur qui la reçoit. Zweig arrive très bien à relater les états d’âmes de cette femme, déchirée entre les transports de la passion et la honte que lui imposent la société de son époque, et son éducation bourgeoise. Son récit est très prenant, et si je n’avais pas été interrompue par les changements de bus et de train, je pense que je l’aurais lu d’une seule traite, en quelques heures. Bref, merci pour le conseil ! 😉
Le Boucanier du Roi
★★★★☆
L’entre-deux-guerres, Tome 2
Raymond E. Feist
Plusieurs années ont passé depuis les événements relatés dans “Prince de Sang”. Le benjamin de la famille CoinDoin, le plus jeune fils d’Arutha, Nicholas, est maintenant un jeune homme qui doit, comme ses frères, se préparer à ses futures responsabilités de souverain. Toujours complexé et handicapé par son pied déformé, c’est un adolescent assez réservé. Son père décide donc de l’envoyer à Crydee, chez son Oncle Martin, pour qu’il y soit formé. Martin décide d’en faire son écuyer personnel, ce qui est un gros changement pour le prince. Mais celui-ci n’aura pas le temps de s’habituer à sa nouvelle vie de serviteur, car quelques jours à peine après son arrivée, Crydee est attaquée et littéralement rasée. La femme de Martin, Briana, est tuée, sa fille Margaret et sa suivante Abigael, dont sont amoureux Nicholas et son cousin Marcus, sont enlevées. Accompagnés d’Amos l’ex-pirate, de Nakor le magicien facétieux, du mercenaire Ghuda et de Calis, le demi-elfe fils de Thomas et d’Aglaranna, Nicholas et Marcus vont se lancer à la poursuite des ravisseurs des deux jeunes filles. Cette aventure les mènera sur un autre continent, de l’autre côté de la Mer sans Fin ; et il s’avérera que, de nouveau, les hommes serpents Panthatians sont derrière cette attaque, et qu’ils cherchent de nouveau à semer le chaos dans le royaume pour s’emparer de la pierre de Vie. Ce tome ressemble beaucoup au précédent dans sa construction : on suit un jeune prince, qui n’a pas confiance en lui, pas conscience des responsabilités qui sont les siennes, dans un parcours initiatique semé d’embuches, qui l’amènera à devenir un homme. Mais c’est toujours aussi agréable à lire. Les scènes d’actions sont bien ficelées, les personnages et personnages secondaires sont toujours attachants. Et les nombreux rebondissements nous tiennent en haleine, même si on se doute bien que tout cela finira par un happy end.