L’hebdomadaire Courrier International consacre cette semaine dans son numéro 864 un dossier aux biocarburants, un sujet qui m’est cher, j’ai déjà posté à ce propos. Il y rappelle que sous des apparences écolo, les biocarburants permettent de continuer à utiliser l’automobile à tort et à travers en se donnant bonne conscience. Mais plus grave, on y apprend que selon le Conseil International des Céréales, à la fin du mois de juin 2007, les réserves mondiales de maïs, de blé et d’orge auront atteint leur plus bas niveau depuis 1970, principalement à cause de la demande croissante en biocarburants.
Par ailleurs, les biocarburants, car il faut bien des terres pour les cultiver, encouragent indirectement la déforestation dans des pays comme le Brésil. L’engouement de pays comme les États-Unis, gros consommateurs de carburants, pour ces substances entraine une flambée des cours des produits alimentaires, puisque les biocarburants sont produits à partir de denrées alimentaires de base ! Ajoutez à cela qu’avec les méthodes actuelles de production basées sur une agriculture intensive, la production elle-même de ces biocarburants n’est pas sans impact sur l’environnement…
Sous couvert d’écologie, les citadins aisés contribuent donc à la dégradation de l’environnement et à la baisse des ressources alimentaires disponibles dans des pays qui en manquent déjà…
Quelqu’un pense-t-il encore que ce soit une bonne idée?