Nature La notion de propreté

En ce lendemain de 1er tour, la candidate écologiste a hélas fait un score assez anecdotique. Cela m’amène à me poser des questions sur la place de l’écologie dans notre société, et cela rejoint également une réflexion que je voulais faire sur ce blog depuis quelques jours.

En effet, depuis le retour des beaux jours en mars (même s’ils semblent repartis en avril !) j’ai constaté avec effaremment que le parc près duquel je vis se transforme littéralement en poubelle. Canettes de RedBull, sacs plastiques, bouteilles d’eau, sacs entiers de menu MacDo… malgré la présence de poubelles, il semble que les gens qui se promènent soit incapables de se comporter proprement et de ne pas jeter leurs déchets à même le sol. Et ce, juste à côté de jeux pour enfants… certains déchets semblent d’ailleurs provenir directement de parents (quand on voit des emballages de Pom’pot, on se doute que ce ne sont pas les ados du coin qui sont en cause)…

Pour expliquer ce phénomène, je ne vois que deux possibilités, toutes les deux assez peu reluisantes pour notre société :
– soit les gens se comportent en “enfants gatés”, qui jettent ce dont ils n’ont plus besoin, en se disant que “y a bien quelqu’un qui ramassera”. Dans ce cas, ces gens là s’attendent à ce que quelqu’un nettoie, ce qui est très condescendant voire méprisant envers les personnes chargées du nettoyage, et sommes toute assez crétin, puisque si on veut qu’un lieu reste propre, il y a des solutions faciles : poubelles, ramener ces déchets, etc. Dans ce cas, on peut considérer que c’est un problème d’éducation : on n’a pas appris à ces gens à se comporter en gens responsables et polis, on les a “pourris gatés” dans leur enfance en leur faisant tout, et maintenant ils s’attendent à ce que quelqu’un fasse le sale boulot pour eux. Dans ce cas, ces mêmes personnes protesteront quand elles reviendront se promener dans le parc et qu’elles trouveront des déchets, laissés par eux ou d’autres. Elles trouveront ça “sale”… tout en y ayant grandement contribué.

– soit, et c’est encore pire, ces gens n’en ont juste rien à faire de polluer. Malgré le fait qu’on soit en 2012, qu’on explique partout à la télévision que les déchets ne disparaissent pas tous seuls, que tout ce qu’on laisse par terre peut finir dans l’océan, par polluer des cours d’eau, par tuer des animaux, ils s’en fichent. Il semblerait que toutes les campagnes sur le tri sélectif et le recyclage des déchets n’aient aucun effet sur une grande partie de la population…

Cela voudrait dire que notre espèce a perdu un concept clé du règne animal : on ne fait pas ses besoins dans sa tanière. Même les animaux, que beaucoup considèrent très inférieurs à nous, connaissent cela : la notion de propreté. Entre jeter directement un emballage par terre en pleine nature ou sur la voie publique, ou déféquer directement sur cette même voie publique, il n’y a en effet pour moi pas grande différence : c’est à la fois un mépris pour les autres et pour son environnement. C’est la mentalité du “je consomme, je jette, et je m’en fous des autres”. A noter tout de même que ces mêmes personnes ne laissent sans doute pas trainer leur déchets à même le sol chez eux. C’est le paradoxe : ils n’en ont rien à faire de polluer la nature, mais chez eux, je parie que c’est propre (enfin du moins qu’ils ne mettent pas leur déchets par terre). Mais ils ne se rendent pas compte que la propreté et la gestion des déchets ne s’arrêtent pas au seuil de leur porte… Que polluer les parcs et autres espaces verts, c’est nuire à la fois à leur congénères et à la nature.

Même constat pour les fumeurs qui m’énervent royalement à jeter leurs mégots, encore allumés, partout, dans la rue, sur les quais de gare (bin oui, on ne va pas abimer sa semelle de chaussure à les éteindre, tout de même !). Je parie qu’ils ne jettent pas leur mégots par terre chez eux…
Bref, on pourrait dire qu’il leur reste une notion de propreté, mais très égoïste : on ne fait pas ses besoins dans sa tanière, mais par contre, dès qu’on sort, on en met partout, et rien à faire que ça soit près de la tanière des autres… Et rien à faire non plus que ça pollue les cours d’eau, et que, à terme, cela leur fera préjudice à eux aussi.

On dirait que ces gens se comportent comme si leurs actions n’avaient aucun impact, comme s’ils n’avaient à être responsables de rien… Soit ils sont complétement déconnectés des réalités, et croient que ces déchets partiront d’eux même, soit, et c’est pire, ils ne se posent même pas la question… dans les deux cas, je suis effarée qu’en 2012 des gens aient si peu d’intérêt pour leur environnement et les conséquences de leurs actions… Avons-nous créé une société de monstres égoïstes, incapables de voir plus loin que le bout de leur petit plaisir immédiat, comme dans Wall-E ?

2 comments

  1. Fifi says:

    Ton article m’a fait pensé à : d24w6bsrhbeh9d.cloudfront…

    :/

  2. Linuxine says:

    Oui, ça illustre bien…